La Sainte Barbe,  c'est le jour où selon la tradition Provençale, il faut semer du blé. Cette tradition, qui remonte à l'époque de l'antiquité grecque et romaine, représente les prémices de la moisson sous forme de blé en herbe. La légende dit que si la germination se fait bien et si le blé est bien vert, la prochaine moisson sera abondante. Avec le temps, cette tradition a évolué. Le blé ainsi germé est devenu un élément de décoration. Afin d'obtenir une hauteur satisfaisante pour le soir du réveillon de Noël, les anciens nous ont fait connaître leur « secret » qui consiste à semer les grains de blé 20 jours avant Noël, soit le jour de la Sainte-Barbe le 4 décembre, dans des assiettes, coupelles ou autres objets sur un lit de coton humectée et humidifiée régulièrement. Au moment du réveillon de Noël, les coupelles de blé couronnées par un ruban rouge, prenaient place à chaque extrêmité de la table et autour de la crèche. Les années passent et la tradition se transmet à travers les générations (Crédit photo : Les baladins de la tradition.)


Autre tradition Provençale, celle des 13 desserts

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C'était au retour de la messe qu'il était de coutume d'offrir à ses invités les 13 desserts (comme le nombre de convives de la Cène, le Messie entouré de ses 12 apôtres). La composition de ces desserts peut varier d'une famille ou d'une année à l'autre mais le nombre 13 doit être respecté.

Quels sont-ils ? En voici une liste non exhaustive :.

Obligatoires sont : 

  • la pompe à l'huile d'olive qui se déguste avec le vin cuit
  • les quatre mendiants : figues sèches (franciscains), raisins secs (dominicains), amandes (carmes), noisettes (augustins) ou noix. Si la couleur de ces fruits rappelle la couleur des robes des quatre ordres religieux qui vivaient de mendicité, il faut toutefois noter que ces vêtements et leurs couleurs ont évolué avec le temps.
  • le nougat blanc, le nougat noir
  • les dattes, seul fruit exotique admis, elles symbolisent le Christ et sont présentées dans le plus beau plat de la maison.
  • Puis, on peut citer : les pommes, les poires, les mandarines, les oranges, le raisin frais, les melons d'hiver, les prunes séchées de Brignoles (pistoles), les chocolats, les fondants, les pâtisseries familiales, les confitures, les oreillettes, les tartes aux fruits…

Il existe une variante Aixoise de ces 13 desserts
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L'Association Fouque, l'Escolo Felibrenco Li Venturié, les Pâtissiers de la Coupo Santo et l'Union des Fabricants des Calissons d'Aix ont décidé d'affirmer la particularité aixoise. Et, d'un commun accord, en 1998, ces associations ont défini et déposé une liste précise des 13 desserts aixois afin de pouvoir répondre aux demandes de plus en plus nombreuses qui leur arrivent journellement.

Ce travail a eu pour but de donner collectivement une liste de référence. Il ne s'agit en aucun cas, pour les initiateurs de cette démarche, de s'approprier les 13 desserts. Il était simplement urgent de valider une liste qui désormais fait foi et doit contribuer à éviter des erreurs et autres aberrations.  Il faut donc :
  • Dattes
  • Le gibassié (pompe à l'huile d'olive)
  • Nougat noir
  • Nougat blanc
  • Les quatre mendiants : les amandes, les figues, les raisins secs, les noix (ou noisettes)
  • Calissons d'Aix
  • Pâte de coing
  • Raisin blanc (servant)
  • Melon de Noël (verdau)
  • Orange (ou mandarine)
 Les 13 desserts sont grignotés pour occuper la veillée jusqu'à la messe de minuit. Les desserts restants seront consommés dans les jours suivants…

Et vous, avez vous des traditions de Noël ?